Inquiet d’un éventuel retard supplémentaire de ce projet, j’ai rappelé au Ministre la dangerosité de l’actuelle RD6015 (ex RN15) avec sur 5 ans 70 accidents dont 15 mortels, l’augmentation continue du trafic et l’attente des élus locaux tous engagés dans ce projet, ainsi que des collectivités départementale et régionale ayant déjà assurer leur soutien financier à cette autoroute.

Aujourd’hui, le Premier ministre a annoncé le déblocage de 3 projets autoroutiers sur le territoire national dont celui de Barentin - Ecalles Alix. Enfin, une bonne nouvelle. J’ai aussitôt écrit au Préfet, pour lui demander d’être reçu rapidement afin de faire le point sur le dossier et suivre de près la mise en oeuvre concrète de ce projet''. »

De son côté, dans un communiqué, Didier Marie prend acte de la décision du gouvernement et reste vigilant. « Depuis plusieurs années, élus et habitants du département attendaient des réponses concrètes pour la réalisation du prolongement de l’A150, sur la section Barentin-Yvetot vers l’A29, ce projet présentant un grand intérêt pour toutes les communes de ce secteur.
Aujourd’hui ces communes sont traversées par la RD 6015 qui supporte l’essentiel du trafic de transit (notamment le trafic des conteneurs de Port 2000), sur une voie transférée par l’Etat au Département depuis le 1er janvier 2006 et qui est inadaptée au trafic des poids lourds. Nous avons dû solliciter à plusieurs reprises le Ministre de l’Ecologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire pour le convaincre de l’impérieuse nécessité de cette réalisation pour favoriser la mise en sécurité de l’actuelle RD 6015. La semaine dernière encore, à la suite d’un accident mortel survenu à Sainte Marie des Champs, nous avons alerté le Ministre pour lui demander une nouvelle fois d’engager sans tarder la réalisation de l’autoroute A 150. »

Même s'ils refusent d'y voir une entorse au Grenelle, les écologistes se sont inquiétés de la priorité ainsi donnée à l'automobile. « Ces trois projets ne sont pas des nouveautés, ils étaient déjà bien engagés avant le Grenelle de l'environnement, a indiqué Michel Dubromel, responsable transports de la fédération France nature environnement (FNE). Ce qui nous paraît inquiétant, c'est qu'au moment où il y a une décision stratégique de relancer l'économie, on donne la priorité à des modes de transport qui sont parmi les plus polluants. » Lors de la restitution des conclusions du Grenelle en octobre 2007, le président Sarkozy avait en effet souligné que la priorité ne serait plus au rattrapage routier mais à celui des autres modes de transport afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

De leur côté, les professionnels du BTP se sont réjouis du déblocage des projets autoroutiers. « C'est une très bonne nouvelle. Cela lève les interrogations sur ces trois projets qui étaient d'actualité depuis des années mais avaient été mis en stand by depuis le Grenelle de l'environnement », a déclaré Jean-François Roverato, P-DG d'Eiffage. Vinci s'est également félicité « de cette décision qui va dans le bon sens ».