Hier passait (et toute le semaine aussi), Roberto Zucco au théâtre de la Chapelle Saint-Louis à Rouen. Interprêté par la troupe du théâtre de l'Akté du Havre.

De ce Roberto Zucco (caricature d'un personnage qui a réellement existé Roberto Succo), qui tue son père, sa mère, un policier et un enfant, que l'on imagine un monstre froid et sanguinaire, ou un fou étrange, aux yeux exorbités, le metteur en scène (ou plutôt, « les metteurs en scène », puis que la mise en scène est collective) en a fait un personnage humain, gentil, presque sympathique, la langue de Koltès est très littéraire. Tous les combats et scènes de violence, sont éludés. Où Zucco se bat à la manière des grands singes, avec des cris pour faire peur, pour impressionner, mais qui peuvent mettre KO, comme des coups de poings.
On a presqu'envie, nous aussi, en attendant le métro, de croiser ce Zucco-là.

Les spectateurs sont placés en rond, comme dans un cirque, avec des télés qui descendent, et, à l'intérieur desquelles, un Thomas Germaine en grande forme, qui nous campe des personnages de policiers caricaturaux.

Du très bon théâtre...