La demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Deperrois acceptée, le parquet fait appel
Par Didier Bidaux le jeudi 6 avril 2006 à 13:59- Faits divers
Le tribunal d'application des peines (TAP) d'Evreux (Eure) a accepté la demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Deperrois, condamné pour le meurtre par empoisonnement à la Josacine de la petite Emilie Tanay en 1994, a-t-on appris auprès du parquet qui a fait appel de cette décision.
Jean-Marc Deperrois a été condamné en 1997 à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Seine-Maritime accusé d'avoir empoisonné au cyanure l'antibiotique (la Josacine) de la petite Emilie Tanay. Il a toujours clamé son innocence et demande la révision de son procès.
La condamnation de Jean-Marc Deperrois, à l'époque Maire-Adjoint de Gruchet-le-Valasse, a valu aux parents de la victime d'être harcelés par des partisans de Deperrois. Les parents Tanay n'ont pas pu inscrire leur deuxième enfant dans l'école Notre-Dame de Bréauté. Ayant écrit un livre, certains ont tenté de faire annuler une séance de dédicaces de Corinne Tanay dans une librairie de Rouen...
Jean-Marc Deperrois avait déposé une première demande de remise en liberté conditionnelle le 7 avril 2005 qui a été rejetée.
Le tribunal d'application des peines d'Evreux a accepté, après un mois de réflexion, la nouvelle demande de liberté conditionnelle du chef d'entreprise et fixé au 20 avril sa sortie.
Mais le parquet d'Evreux a fait appel de la décision, jeudi matin. La chambre d'application des peines de la cour d'appel de Versailles doit examiner l'appel et se prononcer dans les deux mois.
Le Comité de soutien à Jean-Marc Deperrois
http://tf1.lci.fr/infos/france/2002/0,,965420,00.html
Erreur sur le coupable par Anne-Marie Deperrois.
Le Châtiment des victimes par Corinne Tanay (mère de la victime).
S'affranchir du désespoir par Corinne Tanay et Jacques Salomé.
Commentaires
Je ne veux pas rejouer le procès. Mais j'avais assisté à l'époque à une journée d'audience... au delà de l'émotion que cela procure, j'avais un drôle de sentiment, comme un gout d'inachevé, j'avais l'impression que la machine judiciaire s'était emballée sur un coupable tout désigné. Je ne sais pas si il l'est, ou pas, en tout cas cela ne ramènera pas Emilie. Mais j'espère que cette affaire ne viendra pas grossir, dans quelques années, les rangs des erreurs judiciaires.
Comment peut-on encore oser écrire que des "partisans de M. Deperrois", je cite "auraient tenté de faire annuler une séance de dédicace de Corinne Tanay dans une librairie de Rouen."
Lorsque cette info est parvenue, aussitôt nous avons appelé ladite librairie. Il ne s'était strictement rien passé. Et pour preuve, l'article de l'express est accompagné d'un droit de réponse du comité de soutien parce que cette arssertion est diffamatoire. De même la directrice de l'école n'est pas membre du comité de soutien. Elle ne peut donc pas être qualifiée de "partisan de M. Deperrrois."
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