La pièce de théâtre « Le nom du père » ne sera pas censurée, l'association de Grand-Couronne « Générations mémoire harkis » a été déboutées de sa plainte pour diffamation contre l'auteur Messaoud Benyoucef [1], la metteure en scène Claude-Alice Peyrottes et l'éditrice Alice Yvernat (L'Embarcadère) de la pièce « Le Nom du père ».

Libération revient aussi sur la mise en examen de Frank Martin (PRG), maire de Louviers, à la suite de la plainte de cette même association Générations mémoire harkis et de l'Association pour la justice, l'information et la réparation des harkis de l'Eure (AJIR27) en 2005.

Il est reproché à Frank Martin d'avoir lancé des «injures publiques», ce qui lui a valu une mise en examen lundi dernier. Le soir de la représentation de la pièce au théâtre de la ville, le 24 mars 2005, une trentaine de manifestants avaient bloqué l'accès à la salle et le maire s'était interposé. « J'ai rappelé que l'on commence par brûler des livres ou, comme le font les intégristes catholiques, à mettre des bombes dans les cinémas, et que l'on termine par des fatwas et le début de la dictature. »


Lire une analyse de la pièce par Catherine Brun
Infoceane
Franck Martin

Notes

[1] Messaoud Benyoucef a dû quitter l’Algérie, où il était professeur de philosophie, et s’est installé en France en 1994. Il est l’auteur de la traduction remarquée de la trilogie Les Généreux du dramaturge algérien Abdelkader Alloula, assassiné en mars 1994.