L'annonce avait été reprise et complétée par le préfet de région le 8 janvier qui confirmait le versement d'une enveloppe de 3,5M€. Dans cette perspective, l'Armée du salut au Havre et à Rouen, l'Oeuvre Normande des mères à Rouen et Dieppe, un foyer Sonacotra au Havre, le foyer d'accueil CASA à Elbeuf, le foyer Abbé Bazire à Rouen ou encore le CCAS de Rouen avaient envisagé de pérenniser plusieurs actions et de faire évoluer une partie de leur accueil d'urgence en structures permettant notamment le passage de la grande exclusion à la réinsertion (maisons relais). « La préfecture et la DDASS ont confirmé les chiffres et vont essayé d'augmenter l'enveloppe finale », tentait lundi de se rassurer le président de la FNARS en région Jean-Michel Leduc. L'erreur ou la « bévue » viendrait d'une « mésentente » entre le ministère et la nature comptable des besoins identifiés en région. Des places d'accueil auraient ainsi été en substance indûment financées plusieurs fois. « A l'étude des répartitions par régions je constate que l'Ile de France a reçu une grosse part du gâteau, sans doute pour répondre à l'action des Don Quichotte, mais il n'empêche que les besoins sont bien répertoriés et réels », poursuit Jean-Michel Leduc par ailleurs président de l'association des Œuvres normandes des mères. « Douze maisons relais étaient prévues pour 648.000€, un suivis des personnes âgées au hameau des Brouettes pour 126.000€, le recrutement à temps plein d'éducateurs à Elbeuf ou à Rouen, alors avec 122.000€… que vont devenir ces projets », s'inquiète le président.

Lettre ouverte au préfet

Surprises et incompréhensions prédominaient lundi chez les responsables du foyer d'accueil d'urgence de l'Abbé Bazire à Rouen ouvert 365 jours par an (140 places) et qui héberge bon an mal an 800 à 1.000 personnes. Avec un seul permanent de nuit, seuls 20 à 25% des utilisateurs selon les éducateurs maison (15 salariés) sont bien suivis « faute de temps et de personnel ». L'annonce de janvier relayée par le préfet de région laissait espérer l'embauche d'au moins un permanent supplémentaire. Dans une lettre ouverte au préfet les signataires en appellent sans détour au respect des engagements.

Source Infocéane