A partir du 27 mars, les quatre titres proposeront un nouveau déroulé, une nouvelle maquette et un nouveau contenu, qui se veut plus proche des préoccupations des lecteurs, sans modification de prix. Pour ce faire, le groupe mise sur un développement par zones.
Chaque locale a été invitée à faire une radiographie de son secteur pour définir les besoins propres à son lectorat.

« L'enjeu pour demain, c'est comment faire un journal qui se vende à la fois à Rouen et au Havre et dans les zones rurales », a expliqué M. Lépinay, rejoint début mars par une nouvelle rédactrice en chef, Sophie Bloch. Après le lancement de la nouvelle formule, le groupe veut ainsi se mettre au travail sur le numérique et entamer une réflexion sur le lectorat des villes, thème sur lequel tout est ouvert, a indiqué M. Lépinay.

Aujourd'hui, le pôle normand a un taux de pénétration de 22% à Rouen et 33% au Havre. « Il faut réagir avant qu'arrive un gratuit ou un quotidien bon marché à Rouen », a expliqué M. Lépinay. L'ensemble des responsables de la presse quotidienne régionale « réfléchissent ensemble » à la manière de contrer l'arrivée en France du quotidien bon marché du groupe allemand Axel Springer, programmée au deuxième semestre 2007, a-t-il d'ailleurs précisé.

Le pôle normand a enregistré une perte estimée à 3,5 millions d'euros en 2006, comme en 2005, pour un chiffre d'affaires de 55 M EUR et une diffusion moyenne de 100.000 exemplaires. L'objectif de la nouvelle formule est de stabiliser dans un premier temps, puis de relever, les ventes et de revenir à l'équilibre financier en 2008.