49.420 demandes de logement en instance en Haute Normandie fin 2006 contre 46.700 fin 2005, soit une hausse de +6 % en un an.

Le quart des demandeurs ne bénéficie pas d'un logement en propre et doit se contenter de solutions d'attente (hébergement dans la famille, ménages en hébergement d'urgence ou sans domicile). La pression de la demande s'est accentuée (1 attribution pour 3,5 demandes en 2006 contre 2,9 en 2004). Vingt pour cent des demandes (9.500) sont en instance depuis plus de 18 mois, dont plus de 7 demandes sur 10 en Seine Maritime.

Un millier de logements sociaux en moins en trois ans Augmentation des recours à la force publique dans les expulsions locatives

En Seine-Maritime, alors que les demandes de concours de la force publique (FP) ont diminué de 3 % entre 2005 et 2006, passant de 609 à 588, les décisions accordant le concours de la FP ont augmenté de 21 %, passant de 331 à 403. Ce nombre a doublé en 5 ans pour 139 expulsions manu militari en Seine-Maritime en 2006. Dans l'Eure, les demandes de concours de la force publique (376) ont été accordées dans 167 situations pour 24 expulsions musclées en 2006.

La mixité sociale relancée à Rouen ?

A Rouen l'opposition communiste met en doute la sincérité affichée en mairie en faveur de l'instauration d'une obligation de réaliser au moins 20% de logements locatifs sociaux dans les futurs programmes de logements hors Grand Projet de Ville (GPV). Cette modification du PLU de la ville sera soumise à l'approbation du conseil municipal du 12 juillet.
« Il sera facile pour les promoteurs de contourner cette obligation car la ville s'abstient de définir les catégories de logements sociaux réalisés. S'il s'agit de logements intermédiaires (PLS) ou de logements à usage social (PLUS) l'intérêt ne sera pas le même pour les plus modestes », s'interroge le conseiller municipal Didier Chartier (PCF) qui n'hésite pas à qualifier de « leurre » l'initiative du maire Pierre Albertini (DVD).

Source ANI