Un rêve pour tout plongeur !

Cette épave avait été localisée précédemment par les hydrographes du Service de l'environnement maritime et du Chenal du port autonome de Rouen à l'aide d'un très sophistiqué sondeur multifaisceaux embarqué destiné à reconnaître les fonds sous-marins de la Seine et son estuaire. Une opération d'investigation associant alors des plongeurs de l'Expédition Scyllias, Jacques Le Lay et François Wender, et de la brigade de gendarmerie fluviale du Grand-Quevilly, commandée par l'adjudant-chef Jean-Marc Feyt, était mise en place. Les participants ont eu alors l'agréable surprise de découvrir une épave vierge, « le rêve de tout plongeur », explique Jean-Louis Maurette, le président de l'association dorénavant quimperloise, « et pour de bon » ! La cloche de bronze est toujours à poste, la barre à roue à jamais immobile, de même que le canon à eau, les lances d'incendie, et le sifflet à vapeur. À jamais silencieux ? Pas si sûr, car la dynamique équipe de l'Expédition Scyllias a pour projet de lancer une campagne d'investigation destinée à parfaire les connaissances au sujet de cette épave.

Objectif : monter une exposition

Le tout, sous l'égide du Drasm, le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, service du ministère de la Culture, qui suit avec grand intérêt le travail de l'association, présidée par le Quimperlois Jean-Louis Maurette. L'association rêve désormais de remonter les objets significatifs de l'épave, afin de monter une exposition dans un musée maritime, celui de Rouen étant bien entendu le plus probable. Il se pourrait donc bien que les grands voiliers et les « bateaux gris » de l'Armada 2008 soient accueillis au son du sifflet du Vire.

Source Le Télégramme de Brest