(d'après l'AFP) La chambre d'application des peines de la cour d'appel de Versailles a confirmé mardi la libération conditionnelle de Jean-Marc Deperrois, condamné dans l'affaire de la Josacine empoisonnée, a-t-on appris de source judiciaire.

Le 6 avril, le tribunal d'application des peines d'Evreux (Eure) avait accepté la demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Deperrois, 54 ans, mais le parquet avait aussitôt fait appel et le condamné n'avait pu sortir du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure) où il purge sa peine.

Le 25 mai 1997, la cour d'assises de Seine-Maritime avait condamné ce chef d'entreprise à 20 ans de réclusion pour l'empoisonnement, à Gruchet-le-Valasse, près du Havre, le 11 juin 1994, d'Emilie Tanay, âgée de 9 ans, avec du sirop de Josacine contaminé au cyanure.

Selon l'accusation, M. Deperrois aurait introduit le cyanure dans le sirop en pensant que celui-ci était destiné au mari de sa maîtresse, Jean-Michel Tocqueville, chez qui séjournait Emilie. Jean-Marc Deperrois a toujours clamé son innocence et soutenu que toutes les pistes n'avaient pas été explorées lors de l'instruction.

En septembre 2005, son avocat a déposé une seconde requête devant la commission de révision des condamnations pénales de la Cour de cassation.

Une première demande en révision du procès avait été rejetée par la commission en décembre 2002.