Le 1er octobre 2006, (voir ce billet), à son domicile de Bois-Guillaume, Christiane Cuvillier, une femme de 63 ans contaminée par le virus de l'hépatite C depuis 1980, s'était mise en grève de la faim.

Elle a mis un terme mardi à la grève de la faim entamée le 1er octobre dernier. La séxagénaire menait ce mouvement pour protester contre les lenteurs de la justice qui tardait à lui verser son indemnisation.

Mme Cuvillier a déclaré par téléphone à l'Associated Press « avoir obtenu satisfaction lors de l'arrangement à l'amiable effectué » mardi entre son avocat et l'Etablissement français du sang. La sexagénaire se battait depuis plus de quinze ans pour obtenir réparation, devrait toucher près de 200.000 euros d'indemnisation au titre du préjudice.

Pourquoi faut-il toujours avoir recours a des extrêmités pour obtenir son dû ?

du 10 novembre 2006 :
Dans le Paris-Normandie de ce jour, ils précisent que l'affaire n'est pas terminée :

Christiane Cuvillier-Leveuf toujours dans l'attente

On pensait le dossier refermé et bien, non ! Contaminée par le virus de l'hépatite C, en 1980, lors d'une transfusion sanguine, et jamais indemnisée par l'Etablissement français du sang et Axa, l'assurance de l'EFS, Christiane Cuvillier-Leveuf avait cessé de s'alimenter le dimanche 1er octobre pour manifester sa rage et son dépit.
Une action qui a finalement fait plier l'EFS : à la surprise générale, le 31 octobre, Me Julia, avocat de Christiane, signifiait à sa cliente que l'Etablissement voulait signer un accord amiable et l'indemniser pour le préjudice.
Un premier chèque de 59.000 € devait même lui être remis le jeudi 2 novembre avant que les comptes ne soient soldés le jeudi 9 novembre, c'est-à-dire hier. Elle pouvait donc se réalimenter et « se reconstruire » comme elle l'expliquait (voir nos éditions du 1er et 2 novembre).
Seulement, Christiane n'a pas encore touché le moindre centime. Pis encore, l'accord amiable n'est toujours pas paraphé ! Une déception immense pour Christiane, qui a du mal à se remettre de sa grève de la faim de 31 jours, mais, selon elle, prévisible. « Je n'y ai jamais cru, insiste-t-elle, en colère. Ils savent que je ne vais pas bien. »
En tout cas, son avocat s'est engagé à lui apporter le chèque samedi 11 novembre. « Si rien n'est fait, le comité de soutien est prêt à repartir », précise Christiane. Malheureusement, affaire à suivre.